Expert Comptable Création d’Entreprise
Le guide complet pour créer son entreprise en toute sérénité.
La création d’entreprise suscite naturellement une multitude de questions : Quelle structure juridique choisir ? Comment rédiger un business plan efficace ? Où trouver les financements nécessaires ? Comment gérer la facturation et la comptabilité ? Quelle est la meilleure façon de se rémunérer en tant que créateur d’entreprise ? Ces interrogations, et bien d’autres encore, sont au cœur des préoccupations des entrepreneurs en herbe et des chefs d’entreprises expérimentés.
Ce guide a pour ambition de rassembler le plus grand nombre de ressources et de réponses possibles sur le sujet de la création d’entreprise. Bonne lecture !
Quelle est votre problématique ?
Votre problématique
Je souhaite commencer à exercer en tant que médecin libéral
Je souhaite savoir quelles sont mes obligations comptables en tant que médecin libéral
Je souhaite connaître les charges déductibles en tant que médecin libéral
Je souhaite en savoir plus sur l’imposition de mes bénéfices
Je souhaite savoir quels sont les optimisations fiscales possibles
J’ai besoin de choisir un statut juridique
Le statut juridique d’une entreprise définit le cadre légal dans lequel elle évolue, régissant toutes ses activités économiques. Ce choix a des répercussions significatives sur les aspects juridiques, fiscaux et sociaux de l’entreprise.
En fonction du statut juridique, les responsabilités, le régime social et le régime d’imposition peuvent changer du tout au tout.
Votre décision doit être motivée par la prise en compte de plusieurs critère :
- Souhaitez-vous vous associer ?
- Souhaitez séparer votre patrimoine personnel de votre patrimoine professionnel ?
- Quels sont vos perspectives d’évolution ?
Ce qui change en fonction du statut juridique :
Tableaux récapitulatif des principaux statuts juridiques
Type d’entreprise | Capital social & apport | Nombre d’associés | Pour quelle activité ? | Responsabilité des associés / entrepreneurs | Régime d’imposition |
---|---|---|---|---|---|
Entrepreneur Individuel | Non concerné | Non concerné | Artisans, commerçants, industriel, profession libérale | Limité au patrimoine pro | IR mais option |
Entreprise Unipersonnelle à responsabilité limité (EURL) |
Libre |
1 |
Artisans, commerçant, industriel, profession libérale ou pharmacien |
Limitée au montant des apports |
IR mais option |
Société à responsabilité limitée (SARL) |
Libre | Entre 2 & 100 associés |
Artisans, commerçant, industriel, profession libérale | Limitée au montant des apports | IS mais option IR possible |
Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) | Libre | 1 | Artisans, commerçant, industriel, profession libérale | Limitée au montant des apports | IS mais option IR possible |
Société par actions simplifiée (SAS | Libre | 2 minimum | Artisans, commerçant, industriel, profession libérale | Limitée au montant des apports | IS mais option IR possible |
Société Anonyme (SA) | 37000€ | 2 minimum (société non côté en bourse) 7 minimum (société côté en bourse) | Artisans, commerçant, industriel, profession libérale | Limitée au montant des apports | IS mais option IR possible |
Société en nom collectif (SNC) | Libre | 2 minimum | Artisans, commerçant, industriel, profession libérale ou pharmacien | Responsables solidairement & indéfiniment des dettes de la société | IR |
Toutes les sociétés ont un capital social. Ce montant peut être libre ou non. Lorsqu’il est libre, cela signifie que les associés peuvent choisir de le fixer au montant symbolique de 1€. Il y a cependant des avantages à avoir un capital social élevé.
À quoi sert le capital social ?
Le capital social représente la valeur des apports réalisés par les associés de la société. Il peut avoir plusieurs fonction :
Le capital social sert de financement initial.
Le capital social fournit les ressources financières pour démarrer l’activité de l’entreprise. Ces fonds crées de la trésorerie disponible. Ces fonds peuvent être utilisés pour acheter des équipements, louer des locaux, embaucher du personnel, etc.
Le capital peut également se constituer d’apport en nature. Ce qui signifie que les associés vont mettre des biens à disposition de la société. La société devient propriétaire des biens apportés.
Le capital social sert de garantie pour les banques.
Le capital social sert de garantie aux banques. En cas de difficultés financières, les créanciers peuvent se tourner vers le capital social comme source de remboursement. Plus le capital social est élevé, plus l’entreprise peut inspirer confiance. Sans capital social, il est très difficile d’obtenir un emprunt bancaire.
Le capital social sert à répartir le pouvoir.
Le montant du capital social détenu par chaque actionnaire ou associé détermine souvent son poids dans les décisions de l’entreprise. Chaque action ou part sociale correspond à un droit de vote, influençant ainsi la gouvernance de la société.
Le capital social peut également jouer un rôle dans la répartition des bénéfices et des pertes entre les actionnaires ou les associés. En général, cette répartition se fait en proportion du capital détenu.
Le capital social sert à renforcer la crédibilité de l’entreprise.
Un capital social élevé peut améliorer l’image de l’entreprise auprès des clients, des fournisseurs et des partenaires. Il peut être perçu comme un signe de solidité financière et de sérieux.
Ou va l’argent du capital social ?
L’argent du capital social est versé sur le compte bancaire de l’entreprise lors de sa création ou de l’augmentation de capital. Voici quelques utilisations typiques de ces fonds :
- Achat d’équipements et de fournitures : L’argent peut être utilisé pour acheter des biens nécessaires à l’exploitation de l’entreprise.
- Locaux et installations : Il peut servir à louer ou acheter des locaux, ou à payer les premiers mois de loyer.
- Salaires et recrutements : Le capital peut financer les salaires des premiers employés.
- Frais administratifs et légaux : Il couvre les frais liés à l’enregistrement de l’entreprise, les honoraires des avocats, etc.
- Fonds de roulement : Une partie peut être réservée pour le fonds de roulement, assurant ainsi la liquidité de l’entreprise pour ses opérations courantes.
Quel est l’intérêt d’avoir un capital social élevé ?
- Crédibilité : Cela renforce la confiance des créanciers, des partenaires et des clients.
- Garantie accrue : Une meilleure garantie aux créanciers en cas de difficultés financières.
- Capacité de financement : Cela permet de disposer de fonds suffisants pour les investissements nécessaires au démarrage de l’entreprise.
- Négociation facilitée : Facilite les négociations avec les banques et les investisseurs pour obtenir des financements.
- Meilleure répartition des risques : Avec un capital important, les risques financiers sont mieux répartis entre les actionnaires
Est-ce que je peux utiliser mon capital social ?
Oui, le capital social peut être utilisé pour les besoins de l’entreprise, mais certaines restrictions peuvent s’appliquer :
- Usage pour l’activité uniquement : Il doit être utilisé pour financer les opérations et les investissements de l’entreprise.
- Réserve obligatoire : Une partie peut être réservée légalement pour garantir les créanciers.
- Remboursements limités : Les remboursements aux actionnaires (sous forme de dividendes, par exemple) ne peuvent être effectués que si l’entreprise dégage des bénéfices suffisants, et dans le respect des règles légales et statutaires.
Quel intérêt d’augmenter le capital social ?
- Levée de fonds : Permet de récolter des fonds supplémentaires pour financer de nouveaux projets ou améliorer la solvabilité de l’entreprise.
- Renforcement de la structure financière : Améliore le bilan de l’entreprise en augmentant ses capitaux propres.
- Amélioration de la capacité d’emprunt : Un capital social plus élevé peut faciliter l’obtention de prêts bancaires.
- Attirer de nouveaux investisseurs : Une augmentation de capital peut attirer de nouveaux investisseurs, apportant non seulement des fonds, mais aussi des compétences et du réseau.
- Répartition des risques : En augmentant le capital, les risques financiers peuvent être mieux répartis entre un plus grand nombre d’actionnaires.
Comment estimer combien je dois mettre dans mon capital social ?
Vous l’aurez compris, plus le capital social est élevé plus vous avez des avantages en termes de crédibilité. Cependant, il se peut que vous soyez limité en terme de financement disponible pour votre entreprise. Voici les paramètres que nous vous conseillons de prendre en compte pour estimer le montant à mettre dans votre capital social.
- Évaluer les besoins financiers initiaux : Estimer le coût de l’achat ou de la location du matériel, les frais d’installation, les liquidités suffisantes pour couvrir les dépenses courantes (salaires, fournitures, loyers) pendant les premiers mois d’activité avant que les revenus réguliers ne commencent à rentrer. Incluez les coûts pour la promotion de votre entreprise, le développement de votre site web, et d’autres activités de marketing.
- Analyser le secteur d’activité : Si vous êtes dans un secteur nécessitant des investissements lourds. Les entreprises de services elles, peuvent démarer avec un capital plus modeste.
- Le statut juridique : Certains statuts juridique exigent un capital social minimum.
- Stratégie de financement & croissance : Si vous avez des projets de développement important nécessitant des investissement, alors mieux prévoir un bon capital social pour rassurer les banques et investisseurs.
- Consulter des experts-comptables : Un expert-comptable peut vous aider à estimer les besoins financiers et à structurer le capital social de manière optimale.
J’ai besoin d’estimer les besoins financiers de mon entreprise.
Vous vous lancez dans la création de votre entreprise mais ne savez pas vers qui vous tourner pour financer votre projet ? Famille, banques, investisseurs, organismes de financement, etc. les possibilités sont diverses. Sont-elles, cependant, toutes en adéquation avec votre projet ?
Les différentes sources de financement
En fonction des caractéristiques de votre projet, de votre ambition et de votre situation personnelle, le financement de votre future entreprise résultera de la combinaison de plusieurs sources de financement :
- Votre apport personnel (apport en fonds propres) : Ce sont les économies que vous investissez directement dans votre entreprise.
- La « love money » : Il s’agit des fonds que vos proches (famille, amis) sont prêts à investir dans votre entreprise.
- Un prêt d’honneur : Ce prêt, souvent à taux zéro, peut vous être accordé pour renforcer votre apport personnel. Il peut être attribuer aux créateurs et repreneurs d’entreprises susceptibles de présenter un plan d’affaires solide avec des éléments convaincants sur la réalité du marché potentiel convoité.
- Le financement participatif via une plateforme de crowdfunding : Vous pouvez lever des fonds auprès du grand public pour financer votre projet.
- L’ouverture de votre capital à des investisseurs : Faire entrer des investisseurs dans votre capital pour obtenir des fonds en échange d’une part de votre entreprise.
- Un microcrédit : Petits prêts souvent utilisés par les entreprises qui n’ont pas accès aux prêts bancaires traditionnels.
- Un prêt bancaire : Un emprunt traditionnel auprès d’une banque, parfois assorti de garanties.
- Un crédit-bail ou une location longue durée : Pour l’acquisition de certains biens sans impact immédiat sur la trésorerie.
Soyez attentifs à bien apprécier vos besoins en financement
Les créateurs ont souvent tendance à sous-estimer leurs besoins pour limiter l’endettement. Ne tombez pas dans ce piège ! Une bonne évaluation de vos besoins aura pour effet de :
- Sécuriser le démarrage de votre activité en anticipant les écarts de trésorerie que vous rencontrerez.
- Crédibiliser votre dossier vis-à-vis des financeurs.
- Faciliter l’obtention de financements.
Avez-vous pensé à tout ?
Pour bien estimer vos besoins financiers, assurez-vous de prendre en compte les éléments suivants :
- Les investissements à réaliser pour produire, gérer, communiquer, vendre, etc.
- Les stocks à constituer.
- Les dépôts de garantie à verser.
- La trésorerie de départ nécessaire pour faire face aux premières dépenses (besoin en fonds de roulement initial) : loyers, assurances, actions commerciales, achat de fournitures, frais de déplacement, salaires, charges sociales, électricité, etc.
- L’évolution de votre besoin en fonds de roulement en cas de prévision d’augmentation de votre chiffre d’affaires.
Un expert-comptable, professionnel de l’accompagnement peut vous aider à identifier et à planifier ces éléments.
Prenez le temps de bien comprendre quelques notions essentielles
Les fonds propres
Les fonds propres correspondent aux capitaux dont dispose l’entreprise. Ils sont :
- Apportés par l’entrepreneur et ses associés lors de la création de l’entreprise.
- Générés par l’activité économique de l’entreprise en période de croisière, si l’entreprise dégage des bénéfices.
Les fonds propres au moment de la création sont constitués par :
- L’épargne personnelle des créateurs.
- L’ARCE (Aide financière de France Travail).
- Les prêts d’honneur.
Ces fonds permettent de :
- Faire face aux premières dépenses nécessaires au lancement de l’activité.
- Financer ce qui ne l’est pas par le système bancaire, notamment le besoin en fonds de roulement.
- Solliciter un emprunt, car sans fonds propres il est très difficile d’obtenir un emprunt bancaire. En général, les fonds propres doivent représenter environ 30% des besoins financiers pour solliciter un emprunt bancaire.
L’entrée d’investisseurs dans le capital de votre entreprise (« levée de fonds »)
Si vos capitaux propres sont insuffisants, vous pouvez les renforcer en faisant appel à des investisseurs extérieurs qui prendront une participation au capital de votre société. Cette entrée d’investisseurs permet d’augmenter les fonds propres et d’obtenir des prêts plus importants.
Les emprunts
Pour financer l’entreprise, vous pouvez vous adresser aux banques ou aux organismes de microcrédit. Les banques financent généralement les investissements et le stock de démarrage, mais sont plus réticentes à financer le besoin en fonds de roulement. Vous pouvez aussi solliciter un prêt auprès de particuliers via une plateforme de crowdfunding.
Mettez toutes les chances de votre côté
Un projet bien préparé, cohérent et porté par des créateurs motivés a toutes les chances d’obtenir un financement. Présentez un dossier complet, précis, clair et soigné.
Renseignez-vous sur les dispositifs de garantie : Les banques exigent des garanties pour accorder des prêts. Renseignez-vous sur les dispositifs de garantie existants : fonds de garantie nationaux et régionaux, sociétés de caution mutuelle, etc.
Identifiez les sources de financements à votre disposition
Les sources de financement suivent une certaine logique :
- Financement des fonds propres (capitaux de départ).
- Renforcement des fonds propres par des investisseurs (levée de fonds).
- Recours à l’endettement.
Financez le développement de votre entreprise
Il existe des solutions pour financer le développement de votre entreprise en fonction de l’état d’avancement de votre activité. Vous pouvez également financer le rachat d’entreprise.
J’ai besoin de faire des devis et des factures.
L’importance des devis et des factures
La rédaction et la gestion efficaces des devis et des factures sont cruciales pour toutes les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes. Ces documents jouent un rôle essentiel dans les transactions commerciales et assurent une bonne relation avec les clients et fournisseurs.
Qu’est-ce qu’un devis ?
Un devis est un document pré-contractuel émis par un professionnel à un client. Il détaille :
- La nature de la prestation ou des produits.
- Les spécificités techniques.
- Les coûts associés.
Un devis clair et précis permet d’établir des relations solides avec les clients, d’éviter les malentendus et de prendre des décisions éclairées.
Pourquoi faire un devis ?
- Transparence et clarté : Le devis détaille les termes, spécificités et coûts de la prestation ou du produit proposé.
- Établissement d’une relation de confiance : Un devis détaillé montre le professionnalisme et la transparence, renforçant ainsi la confiance du client.
- Clarification des attentes : Il permet de clarifier les besoins du client, évitant les malentendus futurs.
- Prévention des imprévus : En détaillant les coûts et spécifications dès le départ, il aide à anticiper les éventuels imprévus.
- Base de négociation : Le devis sert de base pour discuter des conditions et modalités de l’offre.
- Engagement contractuel : Une fois accepté, le devis devient un engagement contractuel.
- Preuve juridique : En cas de litige, le devis peut servir de preuve de l’accord.
Comment rédiger un devis ?
- Informations de base : Date du devis, coordonnées complètes de l’entreprise.
- Informations sur le client : Nom et adresse du client.
- Description détaillée : Nature, quantité, spécifications techniques des prestations ou produits.
- Prix et conditions de paiement : Prix unitaire, prix total HT et TTC, modalités de paiement.
- Durée de validité : Mentionner la durée de validité du devis.
- Conditions générales : Intégrer les conditions de vente, garanties, délais de livraison.
- Signature : Signature pour authentifier et engager l’entreprise.
Qu’est-ce qu’une facture ?
Une facture est un document comptable émis après la réalisation d’une prestation ou la livraison de produits. Elle détaille les biens ou services fournis et les modalités de paiement convenues.
Pourquoi faire une facture ?
- Preuve de transaction : La facture est la preuve concrète d’une transaction commerciale.
- Outil juridique : Elle peut être nécessaire pour le recouvrement des paiements en cas de litige.
- Obligation légale : La facturation est une obligation légale dans la plupart des transactions commerciales.
Les différents types de factures
- Classique : Émise après une transaction, détaillant les achats ou ventes.
- Proforma : Devis provisoire utilisé à des fins informatives.
- D’avoir : Corrige ou annule une facture déjà émise.
- Acompte : Atteste du premier versement effectué avant la finalisation de la transaction.
- De situation : Utilisée pour échelonner le paiement d’une prestation de service.
Comment rédiger une facture ?
- Numéro et date d’émission : Indiquer clairement le numéro et la date.
- Raison sociale : Nom et adresse de l’entreprise, numéro de TVA.
- Coordonnées du client : Nom et adresse du client.
- Description détaillée : Nature, quantité, prix unitaire et total des prestations ou produits.
- Montant total : HT et TTC.
- Modalités de paiement : Conditions et échéances de paiement.
- Conditions générales de vente : Mentionner les conditions applicables.
- Signature : Pour attester de l’authenticité.
La transition vers la facturation électronique
Depuis le 1er janvier 2020, les entreprises françaises doivent envoyer leurs factures sous forme électronique via Chorus Pro. La facturation électronique vise à réduire les charges administratives, les délais de paiement et à accroître la productivité. Elle simplifie également les obligations déclaratives en matière de TVA, améliore la détection de la fraude et offre une vision en temps réel de l’activité économique.
Qu’est-ce qu’une facture électronique ?
Une facture électronique est un document commercial numérique contenant des informations structurées. Contrairement aux factures en papier ou PDF statiques, elle est dynamique et peut être intégrée dans les systèmes informatiques pour un traitement automatisé.
J’ai besoin de faire des devis et des factures.
Qu’est-ce qu’une facture ?
Une facture est un document comptable émis après la réalisation d’une prestation ou la livraison de produits. Elle détaille les biens ou services fournis et les modalités de paiement convenues.
Pourquoi faire une facture ?
- Preuve de transaction : La facture est la preuve concrète d’une transaction commerciale.
- Outil juridique : Elle peut être nécessaire pour le recouvrement des paiements en cas de litige.
- Obligation légale : La facturation est une obligation légale dans la plupart des transactions commerciales.
Les différents types de factures
- Classique : Émise après une transaction, détaillant les achats ou ventes.
- Proforma : Devis provisoire utilisé à des fins informatives.
- D’avoir : Corrige ou annule une facture déjà émise.
- Acompte : Atteste du premier versement effectué avant la finalisation de la transaction.
- De situation : Utilisée pour échelonner le paiement d’une prestation de service.
Comment rédiger une facture ?
- Numéro et date d’émission : Indiquer clairement le numéro et la date.
- Raison sociale : Nom et adresse de l’entreprise, numéro de TVA.
- Coordonnées du client : Nom et adresse du client.
- Description détaillée : Nature, quantité, prix unitaire et total des prestations ou produits.
- Montant total : HT et TTC.
- Modalités de paiement : Conditions et échéances de paiement.
- Conditions générales de vente : Mentionner les conditions applicables.
- Signature : Pour attester de l’authenticité.
La transition vers la facturation électronique
Depuis le 1er janvier 2020, les entreprises françaises doivent envoyer leurs factures sous forme électronique via Chorus Pro. La facturation électronique vise à réduire les charges administratives, les délais de paiement et à accroître la productivité. Elle simplifie également les obligations déclaratives en matière de TVA, améliore la détection de la fraude et offre une vision en temps réel de l’activité économique.
Une facture électronique est un document commercial numérique contenant des informations structurées. Contrairement aux factures en papier ou PDF statiques, elle est dynamique et peut être intégrée dans les systèmes informatiques pour un traitement automatisé.
Comment tenir la comptabilité de mon entreprise ?
Lors de la création d’une entreprise, le choix du statut juridique a une incidence directe sur les obligations comptables et fiscales. Voici un guide pour vous aider à comprendre les principales obligations comptables en fonction du statut juridique de votre entreprise.
Statut Juridique | Tenue de la Comptabilité | Comptes Annuels | Obligations Fiscales | Autres Obligations |
Entreprise Individuelle (EI) | Comptabilité simplifiée : livre des recettes, registre des achats (si applicable) | Non obligatoire, mais conseillé | Déclaration des bénéfices dans la déclaration d’IR | Aucune spécificité supplémentaire |
Micro-Entrepreneur | Comptabilité ultra-simplifiée : livre des recettes, registre des achats (si applicable) | Non obligatoire | Déclaration et paiement des cotisations sociales et fiscales | Obligation de fournir des factures |
Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) | Comptabilité simplifiée : livre des recettes, registre des achats (si applicable) | Non obligatoire, mais conseillé | Déclaration des bénéfices dans la déclaration d’IR ou option pour l’IS | Compte bancaire dédié |
Société à Responsabilité Limitée (SARL) | Comptabilité régulière et rigoureuse : livre-journal, grand livre, balance des comptes | Production et dépôt des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) | Imposition des bénéfices à l’IS ou option pour l’IR (SARL de famille) | |
Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) | Identique à la SARL | Identique à la SARL | IR si associé unique personne physique ou option pour l’IS | |
Société par Actions Simplifiée (SAS) | Comptabilité régulière et rigoureuse : livre-journal, grand livre, balance des comptes | Production et dépôt des comptes annuels | Imposition des bénéfices à l’IS | |
Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) | Identique à la SAS | Identique à la SAS | Identique à la SAS avec option possible pour l’IR | |
Société Anonyme (SA) | Comptabilité régulière et rigoureuse : livres obligatoires | Production et publication des comptes annuels, rapports de gestion | Imposition des bénéfices à l’IS | Nomination d’un commissaire aux comptes |
Société en Nom Collectif (SNC) | Comptabilité régulière et rigoureuse : livre-journal, grand livre, balance des comptes | Production et dépôt des comptes annuels | Imposition des bénéfices à l’IR ou option pour l’IS |
Comment me rémunérer en tant que créateur d’entreprise ?
En tant que créateur d’entreprise, il existe plusieurs façons de vous rémunérer, en fonction de votre statut juridique, de la structure de votre entreprise et de vos besoins personnels. Voici les principales méthodes de rémunération que vous pouvez envisager :
Salaire ou Rémunération
- Entreprise Individuelle (EI) et Micro-Entrepreneur : Vous pouvez prélever une rémunération sous forme de salaire en vous versant une partie du chiffre d’affaires réalisé. Ce montant est déclaré comme revenu personnel et est soumis à l’impôt sur le revenu (IR).
- SARL, EURL, SAS, SASU, SA : Dans les sociétés, les dirigeants peuvent se rémunérer par le versement d’un salaire. Ce salaire est déductible des bénéfices de l’entreprise et est soumis aux cotisations sociales. Il est également imposé comme revenu personnel à l’IR.
Dividendes
- SARL, EURL, SAS, SASU : Les associés ou actionnaires peuvent se verser des dividendes, qui représentent une partie des bénéfices distribués après impôt sur les sociétés (IS). Les dividendes sont imposés à un taux préférentiel différent de celui des salaires.
Avantages en Nature
Vous pouvez également bénéficier d’avantages en nature, tels que l’utilisation d’un véhicule de fonction, d’un téléphone portable ou d’autres avantages en nature spécifiques à votre activité.
Réinvestissement dans l’entreprise
Plutôt que de se verser une rémunération, certains entrepreneurs choisissent de réinvestir les bénéfices dans leur entreprise pour financer sa croissance, acheter de nouveaux équipements ou développer de nouveaux produits et services.
Considérations Importantes
- Tenir compte des obligations fiscales et sociales : Assurez-vous de respecter les règles fiscales et sociales applicables à votre statut juridique et à la méthode de rémunération choisie. Cela inclut le calcul et le paiement des cotisations sociales ainsi que la déclaration de vos revenus personnels.
- Consultation d’un expert-comptable : Il est souvent recommandé de consulter un expert-comptable pour déterminer la meilleure stratégie de rémunération en fonction de votre situation spécifique, afin d’optimiser à la fois votre rémunération personnelle et la gestion financière de votre entreprise.
Comment déterminer ma rémunération ?
À quel moment se verser son premier salaire ?
En tant qu’entrepreneur, c’est une des question les plus importante ! Et elle est souvent sujette à de nombreuses réflexions. Notez bien qu’il n’y a aucune obligation de se verser un salaire dès le lancement de son entreprise. En réalité, la plupart des entrepreneurs mettent entre un à trois ans avant de se verser une première rémunération.
La première année est généralement une « année blanche » en termes de rémunération pour les entrepreneurs. Ce délai permet de ne pas pénaliser la trésorerie de l’entreprise, qui doit faire face à de nombreuses charges initiales. Entre les frais d’électricité, de loyer, d’assurance, et les diverses contributions sociales et fiscales, les coûts de lancement peuvent être élevés, laissant peu de marge pour une rémunération immédiate.
Comment vous rémunérer ?
Des aides à la création d’entreprise peuvent être disponibles sous certaines conditions. Ces aides peuvent apporter un soutien financier précieux durant les premiers mois d’activité.
De plus vous pouvez cumuler entrepreneuriat et chômage ! La possibilité de cumuler les revenus de la nouvelle entreprise avec les indemnités chômage facilite la transition du statut de demandeur d’emploi à celui d’entrepreneur. De plus, les créateurs d’entreprise peuvent percevoir en une seule fois 45% des allocations chômage restantes, fournissant un capital initial pour le démarrage et le développement de leur société, ce qui renforce leur stabilité financière dans les étapes cruciales de lancement.
Prendre en compte l’état de son activité
La décision de commencer à se verser une rémunération dépend étroitement de l’état financier de votre activité. Si votre entreprise ne génère pas encore suffisamment de bénéfices, il peut être judicieux de réinvestir ces premiers gains dans le développement de votre activité plutôt que de vous rémunérer immédiatement.
Pour déterminer le moment et le montant adéquats de votre premier salaire, il est recommandé de maintenir une somme sur le compte bancaire de votre entreprise correspondant à environ trois mois de chiffre d’affaires. Cette réserve de trésorerie permet de faire face à d’éventuels retards de paiement de vos clients ou à des imprévus financiers.
Prendre en compte l’avis des autres associés
Si vous êtes associé dans une société, tel qu’un gérant majoritaire de SARL, la fixation de votre rémunération doit passer par un vote en Assemblée générale. Dans ces cas, il est important de prendre en compte l’avis des autres associés pour déterminer un montant de rémunération qui ne mette pas en péril la santé financière de l’entreprise.
En revanche, si vous êtes associé unique d’une EURL ou d’une SASU, vous avez la latitude de fixer votre propre rémunération sans avoir à consulter d’autres associés. Cette flexibilité peut faciliter la gestion de votre trésorerie personnelle et professionnelle, tout en assurant que vos décisions sont en phase avec la viabilité économique de votre entreprise.